POURQUOI JE CREE DES OURS ?
« Ma passion pour les ours en peluche commença le jour où je suis arrivé sur terre. A cette époque, les seuls êtres avec qui je réussis à communiquer n'étaient autres que des animaux en peluche.
Au cours de l'enfance, ces petits compagnons au nombre de 14, faisaient partie intégrante de mon univers. Ils participaient à tous mes jeux et me protégeaient de mes peurs enfantines. Ils jouaient à la fois le rôle de confidents et de protecteurs. Ils me suivaient partout, jusqu'à Saint-Etienne lors de mes études à l'École des Beaux Arts.Depuis ce temps, mes nounours ne m'ont jamais quitté. La petite famille s'est même un peu agrandie depuis le jour où, sur un salon consacré aux jouets de collection, je trouvais un ours ancien tout abandonné que je n'ai pu me résoudre à laisser là. A la même époque, j'entendais parler du Club Français de l'Ours Ancien présidé par Aline Cousin. J'entrais dans ce club aujourd'hui disparu, et ce fut une révélation : je découvrais que nous étions une multitude à partager la même passion sans en parler. J'entrais ensuite au Club des Amis de l'Ours présidé par Marcelle Goffin.
Cette rencontre fut également à l'origine de ma nouvelle passion : la création d'ours en peluche, suite logique de mon intérêt pour les ours anciens. Ma première commande de peluche en mohair débuta en décembre 1995 et depuis ce jour, ce bonheur se renouvelle chaque fois que je met le dernier point de broderie sur le museau d'un ours nouveau-né. »
TECHNIQUE :
Les techniques et matériaux utilisés pour la fabrication de mes ours, sont identiques à ceux employés au début du 20e siècle pour la confection des premiers ours en peluche. Leurs principales caractéristiques sont l'emploi de matériaux naturels et une réalisation entièrement manuelle. On a choisi la peluche de mohair pour sa douceur chaude et « vivante », le bourrage en fibres de bois de peupliers pour son parfum, et les yeux en verre, pour cette petite « lumière » au fond d'eux. Les pattes sont recouvertes de feutre et le museau brodé de coton. Toutes les coutures sont faites main. On proscrira les matières industrielles ou chimiques actuelles qui restent des matières froides et sans vie. Ces choix délibérés sont dictés par l'amour du contact avec les matériaux naturels tels que le mohair ou le bois, et la nostalgie d'une époque où les hommes savaient utiliser les matériaux offerts par la nature, où ils étaient fiers de travailler avec leurs mains, où ils exerçaient des milliers de petits métiers artisanaux différents, et où ils n'étaient pas encore supplantés par les machines. Ainsi, comme leurs petits frères nés depuis 1903, mes ours sont conçus pour passer les années en se bonifiant.
Ces ours cachent encore d'autres secrets de fabrication qui leur confère solidité et unicité, ainsi que cette personnalité qui leur est propre. Comme en haute couture, un patron unique est dessiné au préalable pour chaque ours réalisé ainsi « sur mesure », le but final étant que chaque ours devienne un petit personnage à lui tout seul, unique au monde.
Bien que de facture « classique », ces ours adoptent une certaine fantaisie. Exception faite de quelques créations du début, différents types de mohair entre dans la fabrication d'une pièce. Les ours ont ainsi la particularité d'être bis, tri, voir multicolores. Certains sont « cousus habillés » avec empiècement de mohair, rubans et tissus dessinant le costume ; tandis que d'autres restent tous nus, présentant certaines parties de leur corps comme la rondeur du ventre, les oreilles ou le museau, d'une autre couleur ou d'un autre type de mohair.
La couture et le bourrage sont les opérations les plus longues à réaliser. Environ 30 heures de travail sont nécessaires à la création d'un ours de 15 cm, et près de 60 heures pour un ours de 70 cm, ceci, de la conception du patron à la fixation des yeux. Toutefois, certains personnages peuvent cumuler un nombre d'heures de recherche et de confection beaucoup plus important, témoin, l'ours surnommé «Arlequin » avec plus de 130 heures de travail, et le dernier en date : «Le Roi de ours » avec plus de 200 heures de travail (Paris-Création du 22/11/98).
Quelque soit l'ours, on veillera cependant à ce qu'il ne soit pas transformé en un objet décoratif, qu'il ne soit pas surchargé d'habits ou d'accessoires et surtout, qu'il garde une véritable âme d'ours en peluche en restant destiné avant tout aux bras des enfants petits ou grands. ».
le roi des ours N.B : Eric a remporté le deuxième prix « Paris-Création » au mois d'avril 99 avec « le gentilhomme de 1595 qui revient des colonies ».
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